Faire un exit, c’est souvent le rêve ultime. Mais ce rêve peut vite virer au cauchemar si vous tombez dans ces trois pièges.
Car la vraie question n’est pas : “combien avez-vous vendu ?”
Mais : “qu’avez-vous fait de cette liberté ?”
Erreur n°1 : La dérive du train de vie
Vous avez mérité votre confort. Mais le confort n’est pas un projet.
L'exit amène une tentation insidieuse : celle de passer en "mode rentier". On achète, on s’équipe, on savoure… et on s’ankylose.
Ce n’est pas tant l’argent dépensé qui pose problème, c’est l’effet psychologique :
- Vous perdez le feu.
- Vous perdez l'urgence.
- Vous vous installez dans une vie de petite jouissance, sans grand cap.
Conseil : Fixez dès le départ une discipline budgétaire. Définissez une zone de plaisir (loyer, lifestyle, voyages) mais verrouillez le reste sur des investissements productifs ou défiscalisés. Et surtout : gardez un projet en mouvement. Sans ambition, l’argent devient poison.
Erreur n°2 : La mauvaise allocation du capital
Le “freetax” agit comme un freebet : il pousse à parier n’importe comment.
Trop d’exiters claquent leur 150-0 B ter dans des fonds mal notés, des deals bidons ou des startups foireuses “parce qu’il fallait faire vite”.
“J’avais l’impression que tant que je réemployais dans les temps, tout était bon. En fait, j’ai surtout validé des tickets émotionnels.”
Conseil : Stop. Reprenez la main.
- Créez votre structure (holding, société opérationnelle ou de négoce).
- Construisez votre propre équipe (compta, fiscalité, juridique).
- Utilisez le 150-0 B ter comme un levier
- Suivez votre patrimoine comme une boîte : cashflow, dashboards, arbitrages.
Le capital post-exit est un outil stratégique. Pas un feu d’artifice.
Erreur n°3 : La pression de l’entourage
L’exit vous isole. C’est brutal. Et souvent, silencieux.
On pense que l’argent résout tout. Il déplace juste les problèmes.
- Vos amis ne comprennent plus vos galères.
- Vos proches vous trouvent “chanceux” mais déconnecté.
- Vos enfants risquent de devenir “gosses de riches” si vous ne fixez pas très vite les bonnes règles.
Conseil : Organisez votre gouvernance personnelle et familiale.
- Rédigez une charte familiale pour poser les bases.
- Créez un conseil de famille, même informel.
- Éduquez vos enfants à l’effort, à la gratitude, à la discipline.
- Entourez-vous d’exiters. De gens qui savent ce que vous vivez.
Parce que ceux qui ne sont pas passés par là ne peuvent pas comprendre ce que vous ressentez.
Photo : Valentin Kremer